Archive privée
Eveline PEYRONEL, née en 1914 à Marseille dans une famille aisée d’un père avocat maritime et d’une mère mathématicienne, entre en résistance par tradition familiale.
En 1941, professeure d’anglais au Home Catalan à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales), elle accepte, à la demande de son cousin Jacques MONOT, membre du mouvement Combat, de faire passer en Espagne deux Tchécoslovaques recherchés par la Gestapo.
De 1941 à 1943, elle devient « passeuse » et membre du mouvement Combat. Tout en continuant d’exercer son métier de professeure, elle accompagne une centaine d’hommes, réfugiés, prisonniers, jeunes fuyant le STO, pour franchir la frontière espagnole afin de rejoindre Londres. Les passages des Pyrénées exigeaient 4 à 5 heures de marche, de nuit le plus souvent, par groupe de quatre personnes maximum, pour passer la frontière au col de Nuria à plus de 2600 mètres d’altitude.
Recherchée par la Gestapo en 1943, elle s’enfuit à Toulouse où elle rencontre un ami, Camille FORT, dit « Rolland », chef du réseau AKAK. Eveline, alias « Jacqueline », devient de 1943 à 1944, agent permanent (P2) en charge de collecter des documents à travers la France.
En 1944, à la suite de l’arrestation de « Rolland », de nouveau recherchée, elle rejoint un maquis de la Montagne Noire où elle est agent de liaison.
Après la guerre, elle reprend sa carrière de professeure tout en militant dans plusieurs associations de résistants de l’Aude et de l’Hérault. Elle est membre du Centre Régional d’Histoire de la Résistance et de la Déportation dès son ouverture et s’investit comme témoin auprès des élèves pour la préparation au Concours National de la Résistance et de la Déportation.
Elle décède le 27 avril 2003 à Mazamet dans le Tarn.